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3 jours d’ateliers bien remplis (1/2)

Retours sur le World Forum Lille 2013, par Frédérik Barbieux

Du 23 au 25 octobre avait lieu le septième World Forum de Lille. Cette édition a été de nouveau pour moi une grande source d’inspiration et j’ai eu envie de partager ici les différents éléments qui m’ont marqué durant ces 3 jours.

Pour ceux qui ne connaitraient pas, le World Forum de Lille réunit chaque année des milliers de personnes autour du développement durable dans ses 3 dimensions écologique, sociétale et économique. Il est tourné vers l’action et l’échange de bonnes pratiques ; les participants viennent du monde entier et tous les continents y sont représentés. Les intervenants sont pour la plupart des entrepreneurs ou des lobbyistes qui font avancer le monde différemment.

Voici donc quelques flashbacks sur ce qui m’a inspiré. Construit à partir de mes notes prises durant le séminaire et que je viens de relire, le texte qui suit a un but unique : vous donner envie de nous rejoindre l’année prochaine.

– Jour 1 –

Evoluer vers la conscience holistique

Ervin Laszlo : « la conscience, c’est à la fois connaitre et ressentir »
Durant la session d’ouverture, Ervin Laszlo – le fondateur du Club de Budapest en 1993 – a partagé sa vision du changement que notre monde est en train de vivre. En paraphrasant Einstein, il dit que « nous devons être cohérent dans notre manière de penser, dans nos comportements et dans nos dire » pour réussir le changement que nous vivons.

Il nous a expliqué que l’humanité a évolué au travers de 4 phases :

  • Mythos : durant des milliers d’années, les hommes se sont organisés autour de mythes qui ont servis de fondation aux premières sociétés organisées.
  • Theos : puis les religions, plus construites et structurées, ont pris le relai pour développer nos sociétés et les faire évoluer vers toujours plus d’organisation.
  • Logos : initiée au siècle des lumières, cette étape a mis en avant la force de la raison et de la connaissance individuelle, créant des sociétés en partie fondées sur l’égoïsme.
  • Holos : nous prenons conscience que nous sommes empêtrés dans les interdépendances, nous développons une conscience planétaire, « savoir et ressenti de l’interaction essentielle entre l’individu et le tout, ainsi que de l’importance de l’éthique nécessaire à ce lien ».
Selon lui, nous sommes à la transition entre Logos et Holos et pour expliquer ce que nous vivons, il nous faut comprendre que les sociétés humaines, en tant que systèmes complexes, évoluent selon les principes de la théorie du chaos.

changements complexes

Ce graphique explique, partiellement, les crises que nous venons de vivre et leurs amplifications qui doivent nous mener à une ‘bifurcation’ puis une ‘percée’, évolution radicale jusqu’au prochain état stable de notre société, à un niveau plus élevé de complexité.

Ellen McArtur : « avoir un cap, ça fait bouger les choses »
Elle était déjà venue il y a 3 ans pour expliquer le lancement de sa fondation, cette fois, elle revenait pour rendre compte de ses réalisations et du programme CE 100.

Son focus repose sur la mise en avant de l‘économie circulaire comme alternative à l’économie linéaire (extraire, produire, consommer, jeter). Nous avons eu une liste d’entreprises qui suivent ce modèle, par exemple Henryk Klaba a présenté ce qu’OVH met en œuvre dans l’implantation de ses centres d’hébergement de données et dans la construction de ses serveurs informatiques en réutilisant des composants « obsolètes ».

De manière plus générale, une étude réalisée avec McKinsey montre que l’économie circulaire représente une alternative écolonomique, néologisme qui intègre l’économie et l’écologie, forte :

  • Des profits plus élevés pour l’entreprise ;
  • Une durabilité réelle ;
  • La création absolue de valeur ;
  • Un coût global moins élevé pour le consommateur.
Lyonpo Norbu WANGCHUK : « nous ne sommes pas tous heureux mais nous partageons la recherche du bonheur »
Le Ministre des Affaires Etrangères du Bhoutan, son Excellence Lyonpo Norbu Wangchuk, a présenté ce qui fait l’une des particularités de son pays depuis les années 70 : la recherche du bonheur. Ils utilisent un indicateur spécifique dans ce sens, le Bonheur National Brut, et la gouvernance du pays s’appuie plus volontiers sur ce dernier plutôt que sur le PNB. Voici d’ailleurs sa lecture des limites de l’un et des avantages de l’autre.

Modèle PNBModèle BNB
  • Se fonde sur le cycle extraire, produire, consommer, jeter.
  • Crée de la compétition.
  • Génère des crises (économiques, sanitaires, de nutrition…).
  • Nous fait consommer plus que nécessaire.
  • Est autodestructeur.
  • Sert d’inspiration.
  • Est durable.
  • La croissance matérielle n’en est qu’une composante, les autres étant psychologiques et sentimentales.
  • Maximise les opportunités d’être heureux.

Comment créer une économie basée sur le BNB ? Il insiste sur le fait que le Bhoutan n’a pas la réponse et qu’ils ont d’ailleurs aussi de nombreux problèmes de pauvreté, de chômage, de corruption et de santé. Quelques idées clés selon lui peuvent aider à répondre à cette question :
  • Il faut avoir une perspective globale et mondiale pour comprendre ce qu’il faut faire.
  • L’action, elle, doit surtout être locale et de proximité. Cela nécessite donc de pouvoir changer de focale entre la vision et l’action.
  • La notion de durabilité ne se mesure pas au niveau d’un produit mais au niveau du système de consommation dans lequel il prend place.
  • Il n’y a pas de limite temporelle au principe de durabilité.

Je vous recommande l’article de Wikipedia sur ce sujet comme point de départ pour creuser cette notion de BNB ainsi que le livre de Tom Rath et Jim Harter sur la mesure du bien-être.

Empreinte économique, économie de la fonctionnalité
D’autres sujets furent abordés durant cette première journée et 2 d’entre eux ont attiré mon attention.

D’abord un atelier autour de l’empreinte économique locale, facilité par Elisabeth Laville, fondatrice et directrice du cabinet Utopies, durant lequel nous avons pu découvrir des méthodes permettant de mesurer l’impact économique ou social de l’implantation d’une entreprise sur une zone géographique donnée, à partir de la base de données WIOD.

Cet impact peut se mesurer à trois niveaux :

  • L’impact direct, qui représente les emplois au sein de l’entreprise observée.
  • L’impact indirect, correspondant aux emplois liés aux dépenses de cette entreprise auprès de l’ensemble de sa chaine de fournisseurs, tous rangs confondus.
  • L’impact induit, qui correspond aux emplois liés aux dépenses occasionnées par l’entreprise observées, i.e. la consommation des salariés directs ou indirects ou les différents impôts et taxes payés. Une grande partie correspond aux services publics mis en œuvre pour la population concernée.

Par exemple, le cabinet Utopies a mesuré que pour le site de production d’un laboratoire pharmaceutique basé dans le sud-ouest de la France et employant 1000 personnes, son impact indirect est de 2000 emplois et son impact induit est de 900 emplois dans cette région. Donc l’implantation – ou la délocalisation – de cette usine de 1000 personnes, concerne en réalité 3900 emplois !

Enfin, la dernière table ronde qui m’a marqué durant cette journée traitait de l’économie de la fonctionnalité. Ce sujet concerne les modèles d’entreprise qui sont organisés non pas autour de la livraison de biens ou de services mais en fonction de l’usage qui peut en être fait.

L’idée va au-delà des principes de la location – payer pour une utilisation limitée d’un bien – en ce sens que l’on s’intéresse ici à un usage ou a un besoin d’une manière globale, souvent en coopération avec toutes les parties-prenantes et en premier lieu, le consommateur. Dans les faits, cela se traduit généralement par la fourniture d’une combinaison de biens et de services, au besoin en associant plusieurs prestataires.

La prise en compte des bénéficiaires dans leur territoire avec leurs particularités écologiques et sociales est aussi un élément de l’économie de la fonctionnalité.

De nombreux autres sujets furent abordés durant cette session du 23 octobre 2013 et vous pouvez retrouver le résumé de l’ensemble des ateliers et conférences de la journée sur le site du World Forum de Lille.

Lire la seconde partie

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